• Biographie d’ Honoré de Balzac (1799-1850)




    Balzac et le réalisme

    Avec Stendhal, Balzac est sûrement l’un des premiers auteurs réalistes. Il a abordé plusieurs genres de romans (philosophique, poétique et fantastique) mais ses romans réalistes sont les plus reconnus, dont deux en particulier : Le père Goriot (1835) et Eugénie Grandet (1834).
    À la naissance de Balzac, le réalisme n’existe pas encore. Ce courant arrivera vers 1850, à la mort de Balzac qui était «un réaliste sans le savoir». Cet auteur devient le pilier du réalisme grâce à la Comédie Humaine, son immense fresque romanesque comptant 91 volumes, qui s’est vue interrompue par la mort de l’écrivain.

    Vie de l’auteur et parcours au sein de la littérature

    Honoré de Balzac naît à Tours en 1799. En 1819, il stoppe ses études de droit à Paris et tente de faire fortune dans le domaine littéraire. Il échoue, mais ne renonce pas. Il continue à écrire sous divers pseudonymes; ses oeuvres lui rapportent peu, mais contribuent à sa formation littéraire.
     Dès ses premiers succès, il est introduit dans les salons aristocratiques et littéraires. Couvert de dettes, il travaille comme un forcené et entreprend des aventures financières ruineuses, comme la remise en service d’une mine d’argent. Il s’épuise beaucoup, à force de travail, et meurt à Paris le 18 août 1850, quelques mois après son mariage avec Mme Hanska, une comtesse polonaise.

    La Comédie Humaine

    La Comédie Humaine est l’immense fresque romanesque d’Honoré de Balzac. Elle compte 91 oeuvres achevées mais Balzac en prévoyait 123. 2209 personnages y apparaissent, dont 515 reviennent dans plusieurs romans. La Comédie Humaine vise à comparer l’attitude humaine et animale, à dénoncer certaines manières de penser au sein de la société. Le plan de cette oeuvre se décompose en trois cadres de vie : Paris, la province, la campagne; et en trois types de rapports à la société : vie privée, vie politique et vie militaire.


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  • Biographie de Gustave Flaubert (1821-1880)



    Vie de l’auteur

    Flaubert naît le 12 décembre 1821 après une soeur et deux frères décédés en bas âge. Il passe une enfance sombre, sans joie, délaissé en faveur de son frère aîné que tout le monde admire pour son génie. Seule le réconforte sa soeur cadette, Caroline.
    Bien que né dans le milieu de l’hôpital de Rouen où son père était médecin, Flaubert se passionne pour l’écriture. Il publie des récits autobiographiques qui témoignent de l’exaltation romantique de sa jeunesse. En 1840, il passe son baccalauréat de justesse, seul, après avoir été renvoyé l’année précédente pour indiscipline.
    En 1841, il commence des études de droit à Paris, mais les interrompt en 1844 pour cause de maladie nerveuse. Il se retire alors dans sa propriété de Croisset, près de Rouen, où il mènera une vie solitaire et studieuse.
    Le 19 Septembre 1851, encouragé par ses amis Louis Bouilhet et maxime du Camp, Flaubert se lance dans la rédaction de Mme de Bovary, qu’il achèvera en mai 1856. Ce roman lui vaut un immense succès. En 1857, il commence Salammbô qui paraît en 1862 et qui connaît également un énorme succès. Deux ans plus tard, il entreprend la rédaction de l’Education sentimentale, qui sera cette fois un insuccès. Seulement quelques centaines d’exemplaires sont vendus après sa publication en 1869. Flaubert se décourage un peu jusqu’à ce que les Trois Contes, paru en 1877, soit déclaré comme un chef-d’oeuvre. Il meurt le 8 mai 1880 à Croisset, laissant inachevé son immense roman Bouvard et Pécuchet.

    Flaubert et le Réalisme

    Flaubert, écrivain du XIX ème siècle et un des derniers auteurs réalistes, ne se revendique pas réaliste. Il est pourtant considéré comme le maître de ce mouvement littéraire, mais Flaubert aime bien «échapper aux étiquettes»: Pour lui, le style est le plus important dans l’écriture. Il pense que le style est ce qui rend possible l’art réaliste. Ses romans valsent entre romantisme et réalisme.


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  • Biographie de Stendhal (1783-1842)



    Vie de l’auteur

    Henri Beyle, plus connu sous le nom de Stendhal, est né le 23 Janvier 1783 à Grenoble. Il passe une enfance sans joie, qu’il résume ainsi, dans Vie de Henri Brulard :
    « Tout mon malheur peut se résumer en deux mots : jamais on ne m'a permis de parler à un enfant de mon âge. Et mes parents (…) m'honoraient d'une attention continue. Pour ces deux causes, à cette époque de la vie si gaie pour les autres enfants, j'étais méchant, sombre, déraisonnable... »
    Sa mère, qu’il adorait, meurt en couches à ses sept ans. Il est fou de chagrin, mais ne la pleure pas. Sa tante lui reproche son insensibilité. On lui explique que cet évènement est la volonté divine. Il en devient athée.
    En 1799, il s’installe à Paris pour se destiner à une carrière scientifique. Mais son réel projet, intime, est « d’être un séducteur de femme ». Trop timide pour parler aux femmes, il se réfugie dans la rêverie. Mais, seul dans son appartement, il tombe en dépression.
     Il fut au début un opposant à Bonaparte, qu’il raille dans son Journal, mais, sur un coup de tête, il s'engage dans l’armée en 1800. C’est pour lui une sorte de renaissance. Il est fou de joie. Il découvre l’Italie : la musique, la beauté et l’amour; qui sont d’ailleurs les composantes du bonheur stendhalien. Il poursuit sa carrière dans l’armée et l’intendance, mais elle est interrompue par la Restauration en 1814. Stendhal s’installe à Milan et retrouve la femme qu’il a aimé, Angela Pietragrua. « Je ne puis faire un pas dans Milan sans reconnaitre quelque chose, et, il y a onze ans, j’aimais ce quelque chose parce qu'il appartenait à la ville qu’elle habitait. » Il lui avoue l’avoir aimée, et, touchée, elle l’introduit dans les meilleurs salons de la ville. Il écrit des ouvrages de critiques littéraires et d'esthétique, puis un essai d’analyse psychologique, De l’amour (1822). En 1830, il publie son chef-d’oeuvre romanesque, Le Rouge et le Noir. Il écrit ensuite des romans autobiographiques : Souvenirs d’égotisme (1832), Vie de Henry Brulard (1835-1836) et la Chartreuse de Parme (1839). Dans Vie de Henry Brulard, il résume sa vie ainsi : « L’état habituel de ma vie a été celui d’amant malheureux, aimant la musique et la peinture […] Je vois que la rêverie a été ce que j’ai préféré à tout, même à passer pour homme d’esprit. » Il meurt le 23 Mars 1842, à Paris.




    Ses oeuvres, son parcours littéraire

    Ses romans de formation Le Rouge et le Noir, La Chartreuse de Parme et Lucien Leuwen (inachevé) ont fait de lui, aux côtés de Balzac, Hugo, Flaubert ou Zola, un des grands représentants du roman français au XIXe siècle. Dans ses romans, caractérisés par un style économe et resserré, Stendhal cherche « la vérité, l'âpre vérité » dans le domaine psychologique, et campe essentiellement des jeunes gens aux aspirations romantiques de vitalité, de force du sentiment et de rêve de gloire.

    Bibliographie

    1801 : Début de la rédaction de son Journal ( 1801-1817)
    1815 : Lettres sur Haydn, Mozart et Métastase sous le pseudonyme de Bombet
    1817 : Histoire de la Peinture en Italie
    1817 : Rome, Naples et Florence, premier ouvrage signé Stendhal
    1822 : De l'Amour
    1823 : Racine et Shakespeare
    1823 : Vie de Rossini, son premier succès littéraire
    1825 : Deuxième version de Racine et Shakespeare
    1825 : Un nouveau complot contre les industriels
    1827 : Armance, son premier roman
    1827 : Seconde version de Rome, Naples et Florence
    1829 : Promenades dans Rome
    1829 : Vanina Vanini
    1830 : Le Rouge et le Noir
    1832 : Il écrit Souvenirs d' égotisme et commence Une position sociale, un roman qui restera inachevé.
    1834 : Il commence Lucien Leuwen
    1835 : Il interrompt Lucien Leuwen, roman qui restera inachevé et commence Vie de Henry Brulard
    1836 : Il travaille aux Mémoires sur Napoléon
    1837 : Il travaille au Rose et le Vert
    1838 : Mémoires d'un touriste, premier livre publié depuis le Rouge et le Noir.
    1839 : La Chartreuse de Parme
    1839 : Chroniques Italiennes
    1840 : Il commence Lamiel, roman qui restera également inachevé


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  • Biographie de Émile Zola (1840-1902)



    Vie de l’auteur

    Émile Edouard Charles Antoine Zola naît 10 rue St Joseph à Paris le 2 avril 1840 d’un père italien et d’une mère française.
    Son père est ingénieur et il passe son enfance à Aix-en-Provence et se lie d’amitié avec le peintre Cézanne.
    Dès sa plus petite enfance, il est passionné d’écriture, et dès la sixième il veut devenir écrivain. Il rédige un roman sur les croisades qu’il fait lire à ses amis Cézanne et Jean-Baptistin Baille à qui il affirme qu’il sera un jour un écrivain reconnu. En 1858, Émile Zola quitte Aix-en-Provence pour s’installer à Paris, où il vit dans de très modestes conditions, cherchant le succès. Il lit Molière, Montaigne et Shakespeare, ainsi que Balzac, mais qui l’inspirera plus tard. Il exerce divers métiers dans la presse ainsi que dans la critique, cherchant toujours le succès d’écrivain. Après son roman Contes à Ninon (1864), il rédige son cycle romanesque, Rougon-Macquart, sous-titré Histoire naturelle et sociale d’une famille sous le Second Empire. Cette vaste fresque, qui se veut la description scientifique complète de toute la société, comporte vingt romans publiés de 1871 à 1893. Zola n'est pas fortuné à proprement parler, puisqu'après avoir eu sa mère à charge et ses deux foyers, les baisses de ventes de ses romans consécutives à ses engagements politiques l'amènent une fois ou l'autre à la gêne financière. Mais celle-ci ne dure pas, et il sera à l'abri de toute difficulté jusqu'à sa mort. Ses romans publiés en feuilletons lui rapportent mille cinq cents francs en moyenne et ses droits d'auteurs cinquante centimes par volume vendu. Il tire aussi des revenus importants de l'adaptation de ses romans au théâtre ainsi que de leurs nombreuses traductions. En quelques années, les revenus annuels de Zola augmentent rapidement, au point d'atteindre des montants d’environ cent cinquante mille francs autour de 1895.
    Il écrit encore de nombreux romans, puis meurt à Paris le 29 Septembre 1902.

    Bibliographie

    1864 : Les Contes à Ninon.
    1865 : La Confession de Claude
    1867 : Thérèse Raquin
    1868 : Madeleine Férat
    1870 : La Fortune des Rougon
    1971 : La Curée
    1873 : Le Ventre de Paris
    1874 : La Conquête de Plassans
    1875 : La Faute de l'abbé Mouret
    1876 : Son Excellence Eugène Rougon
    1877 : L'Assommoir
    1878 : Une Page d'amour
    1880 : Nana et Les soirées de Médan
    1882 : Pot bouille et le Capitaine Burle
    1883 : Au bonheur des dames
    1884 : Naïs Micoulin et La joie de vivre
    1885 : Germinal
    1886 : L'Œuvre
    1887 : La Terre
    1888 : Le Rêve
    1890 : La Bête humaine
    1891 : L'Argent
    1892 : La Débâcle
    1893 : Docteur Pascal, dernier volume des Rougon-Macquart
    1894 : Lourdes
    1896 : Rome
    1898 : Paris
    1899 : Fécondité
    1900 : Travail
    1901 : La Vérité en marche
    1903 : Publication posthume de Vérité


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  • Biographie de Jean Racine (1639-1699)


    Vie de l’auteur

    Jean Racine naît le 22 décembre 1639 à La Ferté-Milon et meurt à Paris le 21 avril 1699. Son père est greffier; il meurt lorsque Jean a deux ans. Sa mère décède deux ans plus tard. Orphelin, Jean Racine est recueilli par sa grand-mère paternelle sui prend en main son éducation. À la mort de ses grands-parents, c’est sa tante, religieuse à Port-Royal, qui le recueille. Il fait ses études aux Petites Écoles, les poursuit au Collège de Beauvais à Paris et les termine aux Granges à Port-Royal-des-Champs. Ces trois années d’études, essentielles pour sa formation intellectuelle, philosophique et stylistique, font de Racine l’un des rares grands écrivains du XVII eme siècle à pouvoir lire dans le texte original des auteurs tragiques grecs. Sa famille le veut entrer dans les ordres, mais il est passionné de théâtre et de poésie.
    Il ne tarde pas à écrire une ode, La nymphe de la Seine, en 1660, ainsi que deux pièces : une tragédie, aujourd’hui perdue, Amasie, et Les amours d’Ovide.
    En 1663 Racine fait la connaissance de Boileau qui devient son meilleur ami. En 1664, Molière accueille et monte sa tragédie, Thébaïde. Puis en 1665, Racine lui préfère l'Hôtel de Bourgogne pour monter Alexandre, une autre de ses tragédies. Cet évènement brouille Molière et Racine, tandis que ce dernier se détache définitivement de Port-Royal et se consacre pleinement au théâtre. En 1667, Racine embauche la meilleure actrice de Molière et lui fait jouer le rôle phare d’Andromaque : Thérèse du Parc. La pièce remporte un immense succès, et Thérèse devient la maîtresse de Racine, puis meurt en couches. En 1668, Racine compose sa seule comédie, Les Plaideurs. La pièce n’a pas tout de suite le succès escompté, mais face aux applaudissements de Louis XIV face aux oeuvres de Racine, la pièce a un regain de popularité.
    À partir de 1669, les chefs d’oeuvre se succèdent : Britannicus (1669), Bérénice (1670), Bajazet (1672), Mithridate (1673) et Iphigénie (1674).
    En 1677, il composa la célèbre tragédie Phèdre, qui reçut un accueil chaleureux mais son triomphe amena des calomnies de l’Hôtel de Bouillon. En effet des critiques pesaient sur le dos de Racine, de plus en plus audibles à mesure que son succès grandissait.
    La duchesse de Bouillon, lors de la représentation de Phèdre, loue les deux salles dans lesquelles le spectacle est donné, favorisant ainsi la pièce rivale, Phèdre de Pradon, forçant les acteurs de Racine à jouer devant une salle vide. Après cet échec, Racine renonce au théâtre et se marie avec Catherine de Romanet, dont il aura sept enfants. Le 21 avril 1699, il meurt d’une tumeur au foie. Réconcilié avec Port-Royal depuis 1677, il est enterré dans le monastère janséniste.

    Bibliographie

    Le Paysage ou les Promenades de Port-Royal des Champs, 1655
    Ode à la nymphe de la Seine, 1660
    Ode sur la convalescence du Roi, 1663
    La Renommée aux Muses, 1663
    La Thébaïde ou les frères ennemis, 1664
    Alexandre le Grand, 1655
    Première lettre à l'auteur des Imaginaires, 1666
    Andromaque, 1667
    Les Plaideurs, 1668
    Britannicus, 1669
    Bérénice, 1670
    Bajazet, 1672
    Mithridate, 1673
    Iphihénie en Aulide, 1674
    Phèdre, 1677
    Discours pour la reception de M. l'abbé Colbert, 1678
    Discours pour la reception de MM. de Corneille et Bergeret, 1684
    Hymnes traduites du Bréviaire romain, 1688
    Esther, 1689
    Athalie, 1691
    Relation de ce qui s'est passé au siège de Namur, 1692
    Cantiques spirituels, 1694
    Epigrammes (posthumes) , 1722
    Seconde lettre à l'auteur des Imaginaires (posthume), 1722
    Précis historique des campagnes de Louis XIV depuis 1672 jusqu'en 1678 (posthume), 1730
    Abrégé de l'histoire de Port-Royal (Posthume), première partie, 1742; deuxième partie, 1767
    Lettres (posthumes), 1747


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